Par Daniel Fontaine, Président de l'AFCDRP, Maire d'Aubagne, Vice-président du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Il y a quelques jours, le Prix Nobel de la Paix était décerné à Barack Hussein Obama, 44ème président des États-Unis d’Amérique, moins d’un an après sa prise de fonctions à la Maison Blanche.
L’annonce a étonné, puisqu’il ne faisait pas partie de la liste des favoris que publient les médias. Une controverse s’est développée autour d’une question centrale : Barack Obama mérite-t-il un prix qui vient traditionnellement sanctifier l’aboutissement d’un engagement ?
Certes, jusqu’à aujourd’hui les discours du Caire ou de Prague, et leurs souffles nouveaux, ne trouvent pas encore de traductions marquantes en politique internationale. Mais ils ont au moins le mérite de rompre avec la rhétorique simpliste de son prédécesseur et ses dramatiques envolées sur les forces du bien ennemies irréductibles de celles du mal.
"En conséquence, aujourd'hui je souligne clairement avec conviction l'engagement des États-Unis et son désir d'œuvrer en faveur de la paix et de la sécurité d'un monde sans armes nucléaires". Une phrase comme celle-là, extraite de son discours d’avril à Prague, peut permettre d’envisager une issue au piège dans lequel le monde s’est enfermé depuis le mois d’août 1945 et les actes qui seront accomplis à l’occasion de la conférence de révision du Traité de Non Prolifération des armes nucléaires pourraient être le premier jalon tangible d’une inversion de doctrine à l’échelle de la planète. L’adoption de la résolution 1887 par le Conseil de sécurité de l’ONU en est-elle le signe avant-coureur ? Son vote par les USA est en tout cas un événement en soi.
On pourrait ainsi affirmer que le Prix Nobel décerné à Barack Obama est celui d’une promesse d’espoir.
On peut également voir les choses sous un autre angle. Avant même les discours de Prague ou du Caire, c’est l’élection même d’Obama qui a constitué une formidable surprise, mais aussi une leçon, pour le monde entier.
Les USA, ce pays que l’on décrivait si rapidement comme foncièrement ségrégationniste, a élu à sa tête un président de couleur, fils d’un ressortissant Kenyan et d’une américaine du Kansas. Et cela a radicalement changé l’image que l’on se fait de la première puissance du monde. Hier, source de craintes, elle est maintenant un espoir, ténu, de na pas voir l’humanité se recroqueviller sur de très vieux réflexes de repli sur soi, d’exaltation de ses propres particularités, de diabolisation de l’autre, qui sont les vecteurs éternels des conflits et des affrontements.
Les promesses du président Obama nécessitent sans doute un très fort appui des opinions publiques mondiales pour qu’elles ne se perdent pas dans les méandres administratifs du Congrès américain ou du Pentagone. Il est des moments où le scepticisme, l’attentisme qui sont si familiers aux homo médiaticus que nous sommes devenus doivent laisser place à l’action et à la confiance dans la sincérité des intentions. Celles de Barack Obama méritent sans doute que nous ne lui mégottions pas notre soutien.
Il y a quelques jours, le Prix Nobel de la Paix était décerné à Barack Hussein Obama, 44ème président des États-Unis d’Amérique, moins d’un an après sa prise de fonctions à la Maison Blanche.
L’annonce a étonné, puisqu’il ne faisait pas partie de la liste des favoris que publient les médias. Une controverse s’est développée autour d’une question centrale : Barack Obama mérite-t-il un prix qui vient traditionnellement sanctifier l’aboutissement d’un engagement ?
Certes, jusqu’à aujourd’hui les discours du Caire ou de Prague, et leurs souffles nouveaux, ne trouvent pas encore de traductions marquantes en politique internationale. Mais ils ont au moins le mérite de rompre avec la rhétorique simpliste de son prédécesseur et ses dramatiques envolées sur les forces du bien ennemies irréductibles de celles du mal.
"En conséquence, aujourd'hui je souligne clairement avec conviction l'engagement des États-Unis et son désir d'œuvrer en faveur de la paix et de la sécurité d'un monde sans armes nucléaires". Une phrase comme celle-là, extraite de son discours d’avril à Prague, peut permettre d’envisager une issue au piège dans lequel le monde s’est enfermé depuis le mois d’août 1945 et les actes qui seront accomplis à l’occasion de la conférence de révision du Traité de Non Prolifération des armes nucléaires pourraient être le premier jalon tangible d’une inversion de doctrine à l’échelle de la planète. L’adoption de la résolution 1887 par le Conseil de sécurité de l’ONU en est-elle le signe avant-coureur ? Son vote par les USA est en tout cas un événement en soi.
On pourrait ainsi affirmer que le Prix Nobel décerné à Barack Obama est celui d’une promesse d’espoir.
On peut également voir les choses sous un autre angle. Avant même les discours de Prague ou du Caire, c’est l’élection même d’Obama qui a constitué une formidable surprise, mais aussi une leçon, pour le monde entier.
Les USA, ce pays que l’on décrivait si rapidement comme foncièrement ségrégationniste, a élu à sa tête un président de couleur, fils d’un ressortissant Kenyan et d’une américaine du Kansas. Et cela a radicalement changé l’image que l’on se fait de la première puissance du monde. Hier, source de craintes, elle est maintenant un espoir, ténu, de na pas voir l’humanité se recroqueviller sur de très vieux réflexes de repli sur soi, d’exaltation de ses propres particularités, de diabolisation de l’autre, qui sont les vecteurs éternels des conflits et des affrontements.
Les promesses du président Obama nécessitent sans doute un très fort appui des opinions publiques mondiales pour qu’elles ne se perdent pas dans les méandres administratifs du Congrès américain ou du Pentagone. Il est des moments où le scepticisme, l’attentisme qui sont si familiers aux homo médiaticus que nous sommes devenus doivent laisser place à l’action et à la confiance dans la sincérité des intentions. Celles de Barack Obama méritent sans doute que nous ne lui mégottions pas notre soutien.
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