Les villes ne sont pas des cibles ! Les zones peuplées ne sont pas des cibles !
La haine ou la peur des terroristes, les gouvernements injustes or les guerriers de toutes sortes ne justifient pas le massacre de civils innocents.
En août 2006, Mayors for Peace (Maires pour la Paix) a condamné aussi bien les lancements aveugles de rockets sur des zones peuplées d’Israël effectués par le Hezbollah que les bombardements disproportionnés des forces armées israéliennes sur les zones habitées du Liban.
Aujourd’hui, avec le Hamas tirant seulement un dixième du nombre de rockets envoyé par le Hezbollah et avec Israël rassemblant une force de frappe comparable à celle déployée au Liban sur une surface dix fois plus petite, la Bande de Gaza, les critiques impartiales ne sont plus appropriées.
Nous maintenons notre condamnation des tirs de rockets à l’aveugle. Nous appelons le Hamas à cesser immédiatement toute attaque violente. Cependant, condamner simplement l’utilisation disproportionnée des bombardements est, dans ces circonstances, tout à fait inapproprié. Nous sommes consternés par le manqué d’humanité du gouvernement israélien et demandons une intervention internationale immédiate.
Nous demandons l’arrêt immédiat des bombardements sur et depuis la Bande de Gaza ; une garantie d’accès immédiat pour l’aide humanitaire afin d’assister la population civile palestinienne ; un cessez-le-feu surveillé par la communauté internationale et que des négociations impliquant tous les partis commencent aussitôt le cessez-le-feu entré en vigueur, conformément à la résolution 1860 du conseil de sécurité de l’ONU. Nous sommes convaincus que la recherche d’une solution politique à travers le dialogue et le respect des droits humains sont les moyens les plus efficaces pour arriver à la paix.
16 janvier 2009
Conférence des Maires pour la Paix
-----------------------
Historique
Mayors for Peace (Maires pour la Paix) a condamné les bombardements des populations civiles lors du conflit Israélo-libanais de 2006.
- Les attaques de rockets sur les villes et villages israéliens représentaient une utilisation illégale et sans discernement de la force ;
- Les raids aériens israéliens sur le Liban représentaient une utilisation illégale et disproportionnée de la force ; tels que mis en évidence par le ratio de victimes d’un pour dix.
La conférence exécutive de Mayors for Peace (Maires pour la paix), s’exprimant au nom de son réseau de plus de 2500 villes réparties dans 133 pays et régions du monde, a appelé à ce que cessent immédiatement les bombardements des populations civiles dans la zone et à ce que des négociations commencent.
En ce qui concerne la Bande de Gaza, le fait que le Hamas ait été capable durant le cessez-le-feu des six derniers mois de mettre fin aux lancements de rockets sur Israël implique qu’il peut et qu’il doit être tenu pour responsable des récentes attaques de rockets dans le sud d’Israël. (Par ailleurs, le Hamas ne nie pas son implication, certains de ses dirigeants s’en vantent même.)
Ces rockets sont hautement inadaptées, elles ne peuvent être utilisées d’une façon qui permette une visée précise d’objectifs militaires. Il n’est donc pas surprenant que la plupart des victimes soit des civils vivant dans des zones habitués.
Ceci étant dit, le nombre des civils tués dans le sud de l’Israël – six personnes au moment où nous écrivons – est écrasé par le massacre des habitants de Gaza – plus de 500 au moment où nous écrivons.
Les attaques israéliennes, commencées le 27 décembre et se poursuivant jour après jour sont si massive qu’elles tuent inévitablement des civils en grand nombre. Il est aussi hautement discutable de savoir si les forces de police locales doivent ou non être considérées comme des combattants. S’ils sont considérés comme non-combattants, alors la majeure partie des pertes sont des civils. De plus, contrairement au Liban où des millions de personnes devinrent des réfugiés, il n’y a nulle part où fuir pour les résidents de Gaza, ils sont pris au piège.
L’intensité des raids israéliens a été attribuée à un désir de ne pas répéter l’«erreur» de l’attaque sur le Liban en août 2006. L’International Herald Tribune cite Mark Heller, chercheur à l’Institut des études sur la sécurité de l’Université de Tel-Aviv : «Cette opération est une tentative de réinstaurer le sentiment que si vous provoquez ou que vous attaquez, vous allez payer un prix disproportionné».
L’utilisation disproportionnée de la force initiale était illégale ; la renforcer la rend seulement encore plus visiblement illégale. Où cela va-t-il s’arrêter ? Quand deviendra-t-il clair que, à moins d’un génocide total, cela n’apportera pas la sécurité ni à Israël ni à qui que ce soit d’autre ?