Par Daniel Fontaine, président de l’AFCDRP/Maires pour la Paix France, Maire d’Aubagne, Vice-président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône.
La croissance de notre réseau mondial se confirme, en même temps que se développe, en France, le débat sur l’élimination de notre arsenal nucléaire. Il faut soutenir ce mouvement.
Maires pour la Paix France compte parmi ses membres Paul Quilès, maire de Cordes-sur-Ciel, ancien ministre de la défense, ancien président de la commission de la défense à l’Assemblée Nationale.
La récente parution de son livre Nucléaire, un mensonge français – réflexions sur le désarmement nucléaire a fait événement. C’est tout le poids de sa parfaite connaissance des enjeux de la dissuasion nucléaire qu’il met dans la balance du scepticisme poli que trop d’experts affichent sur cette question fondamentale.
Il fait partie, avec d’autres responsables politiques de premier plan, de la communauté grandissante qui alerte les opinions publiques sur les dangers croissants du militaire nucléaire, un mouvement dont les villes pour la paix sont les relais déterminés au plus près des citoyens.
Je ne peux que vous inviter à découvrir et à faire connaître ce texte essentiel de Paul Quilès, que notre association a contribué à éditer. C’est à mon sens un écho salutaire à l’invitation à nous indigner que portait, dans d’autres domaines, l’opuscule de Stéphane Hessel qui a connu le succès que l’on sait.
Et les motifs d’indignation sont nombreux, quelle que soit la manière d’aborder le sujet : déficit démocratique, gaspillage de précieux financements…
C’est une des raisons pour lesquelles nous nous sommes associés à l’appel lancé par des ONG de premier plan à l’occasion du récent sommet Rio+20, pour affirmer qu’une des clés d’un développement durable pour l’humanité, c’est certainement la remise en cause des dépenses d’armement* et singulièrement celles consacrées aux armes nucléaires et à leurs vecteurs, symboles tragiques des contradictions de ce début de XXIème siècle.
* 10% des 1650 milliards de dollars consacrés annuellement à l’armement suffiraient à financer les programmes de l’Objectif du Millénaire pour le Développement (source : OCDE, avril 2012)