Par Daniel Fontaine, Président de l’AFCDRP, Maire d’Aubagne, Vice-président du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Texte précedemment publié en page d'accueil du site afcdrp.com
Pourquoi et comment faire connaître au plus grand nombre la Journée internationale de la Paix ?
Nos calendriers sont depuis un certain nombre d’années régulièrement alimentés en journées, semaines ou années consacrées à une cause, ou une autre. Avouons qu’il est difficile pour une collectivité de répondre à toutes ces sollicitations, non par manque de sensibilité ou de préoccupation, mais surtout pour cause d’encombrement et de difficulté à mobiliser des citoyens eux-mêmes confrontés à des difficultés sociales ou familiales exacerbées par la crise globale que nous vivons.
Mais justement, célébrer la Journée internationale de la Paix, cela n’a de sens que pour mettre en valeur des initiatives locales, nationales ou internationales destinées à promouvoir la Culture de la Paix. En clair, ce que nous mettons en œuvre dans la durée pour faire vivre « l’ensemble des valeurs, des attitudes, des traditions, des comportements et des modes de vie fondés sur :
- le respect de la vie, le rejet de la violence
- l’engagement de régler pacifiquement les conflits
- les efforts déployés pour répondre aux besoins des générations actuelles et futures
- le respect et la promotion du droit au développement
- le respect et la promotion de l’égalité des droits et des chances pour les hommes et les femmes
- le respect et la promotion du droit de chacun à la liberté d’expression, d’opinion et d’information
- l’adhésion aux principes de liberté, de justice, de démocratie, de tolérance, de solidarité, de coopération, du pluralisme, de la diversité culturelle, du dialogue et de la compréhension à tous les niveaux de la société et entre les nations… »
(extraits de la résolution 53/423 de l’assemblée générale de l’ONU)
Quand on connaît les efforts quotidiens déployés, malgré les difficultés, par tous les élus locaux pour donner corps à ces principes dans leurs villes, leurs départements ou leurs régions, la célébration de la journée internationale de la Paix prend un autre sens, celui d’une portée universelle et d’un engagement permanent de tous les acteurs de la société.
Dans un monde que l’on dit de plus en plus incertain, traversé de crises, de violences sociales, de tentations belliqueuses de plus en plus affirmées, nous sommes collectivement en recherche d’un mode de fonctionnement apte à faire espérer d’autres possibles. Les textes relatifs à la Culture de la Paix, adoptés par l’ONU, peuvent servir de matrice à cette ambition.
Parmi les défis que nous devons relever dans les années à venir, celui de l’abolition des arsenaux nucléaires est premier. A la fois aberration économique et ultime crime contre l’humanité, le maintien des capacités de destruction massive fait peser un risque permanent, inacceptable, sur la civilisation elle-même. Le réseau Maires pour la paix (Mayors for Peace) et ses 3 000 villes à travers le monde se mobilise pour obtenir des avancées significatives à l’occasion de la conférence de révision du Traité de Non Prolifération Nucléaire qui aura lieu au printemps 2010. La célébration de la Journée Internationale de la Paix, ce 21 septembre, pourrait signer le lancement de mobilisations locales en faveur de cet objectif majeur.