Par Daniel Fontaine, Président de l'AFCDRP, Maire d'Aubagne, Vice-président du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
La question des arsenaux nucléaires, celle de la non-prolifération, nous conduisent presque sûrement à raisonner et réagir en termes d’abstraction, de virtuel. Le potentiel cataclysmique des bombes nucléaires de dernières générations, les budgets colossaux engloutis dans leur développement ont peu de sens pour le commun des mortels. Et pourtant, aucune politique n’a aussi peu d’avenir, n’implique autant de gaspillages d’énergie et de moyens que celles qui perpétuent ce formidable danger pour la survie de l’humanité. Et pourtant, aucune politique n’a jamais été aussi peu débattue démocratiquement que celle-là, en France et ailleurs. Et enfin, selon une enquête menée dans 21 pays, 76% des gens sont favorables à l’élimination des toutes les armes nucléaires. Ce chiffre monte à 86% en France.
C’est dire si l’expression des élus membres de Mayors for Peace et de l’AFCDRP épouse légitimement la volonté de leurs administrés. Mais ne nous leurrons pas, la préoccupation des populations ne se porte pas prioritairement vers l’abolition des arsenaux nucléaires. La préoccupation première est avant tout économique, vivrière, elle a trait au quotidien et pas à l’avenir. C’est encore plus vrai dans un monde qui compte plus d’un milliard de ses habitants sous-alimentés, qui voit le nombre de ses chômeurs exploser, les inégalités s’accroître.
Or ce sont bien ces facteurs-là qui portent en germes les conflits de demain, entre riches et pauvres, Nord et Sud, et qui poussent entre autres à la militarisation des états. Le risque de prolifération nucléaire, en Iran ou en Corée, n’est qu’un symptôme de la maladie.
Aider les moins autonomes, favoriser le débat, gérer les conflits de manière non-violente, promouvoir l’intérêt général, organiser la solidarité, l’éveil à la culture, l’accès aux ressources essentielles, sont autant de missions naturellement associées au rôle des élus locaux, aux maires en particulier.
Car c’est également par nos efforts permanents dans ces domaines que nos actions visant une prise de conscience plus globale de la part de nos concitoyens sont bien acceptées par eux. C’est tout le sens des initiatives locales éclairées par la Culture de la Paix, qui s’attachent à faire une place à chaque individu au sein de la collectivité.
C’est forts de ce travail au quotidien que nous exigeons, derrière les maires d’Hiroshima et Nagasaki, des avancées réelles dans le processus de dénucléarisation de la planète.
C’est dire si l’expression des élus membres de Mayors for Peace et de l’AFCDRP épouse légitimement la volonté de leurs administrés. Mais ne nous leurrons pas, la préoccupation des populations ne se porte pas prioritairement vers l’abolition des arsenaux nucléaires. La préoccupation première est avant tout économique, vivrière, elle a trait au quotidien et pas à l’avenir. C’est encore plus vrai dans un monde qui compte plus d’un milliard de ses habitants sous-alimentés, qui voit le nombre de ses chômeurs exploser, les inégalités s’accroître.
Or ce sont bien ces facteurs-là qui portent en germes les conflits de demain, entre riches et pauvres, Nord et Sud, et qui poussent entre autres à la militarisation des états. Le risque de prolifération nucléaire, en Iran ou en Corée, n’est qu’un symptôme de la maladie.
Aider les moins autonomes, favoriser le débat, gérer les conflits de manière non-violente, promouvoir l’intérêt général, organiser la solidarité, l’éveil à la culture, l’accès aux ressources essentielles, sont autant de missions naturellement associées au rôle des élus locaux, aux maires en particulier.
Car c’est également par nos efforts permanents dans ces domaines que nos actions visant une prise de conscience plus globale de la part de nos concitoyens sont bien acceptées par eux. C’est tout le sens des initiatives locales éclairées par la Culture de la Paix, qui s’attachent à faire une place à chaque individu au sein de la collectivité.
C’est forts de ce travail au quotidien que nous exigeons, derrière les maires d’Hiroshima et Nagasaki, des avancées réelles dans le processus de dénucléarisation de la planète.