mercredi 27 août 2014

La paix est possible

Par Michel Cibot, Délégué général

Les bruits de guerre n’en finissent pas de tourmenter le monde en ce mois d’août 2014. Ukraine, Gaza, Irak, Syrie, Mali… Les experts et les diplomates, apparemment surpris à chaque poussée de fièvre, rivalisent de commentaires et propos savants sensés apporter des solutions à leurs gouvernements. Ils passent de conflit en conflit et le tourbillon continue de jeter des millions de pauvres gens sur les chemins de l’exil. Le désir de paix de ces victimes est profond et ils meurent en attendant des solutions qui ne viennent pas. Pourtant, la paix est possible parce que les moyens ne manquent pas pour qu’elle triomphe. Moyens financiers (reconvertissons ceux des guerres !), moyens de communication, de rencontre, de médiation et autres, qui atteignent des niveaux de perfectionnement jamais envisagés auparavant.
Alors, que nous manque-t-il ? 

jeudi 31 juillet 2014

Israël-Palestine : un grand absent ?

 
Par Michel Cibot, Délégué général.

Les 6 et 9 août prochains, les célébrations d’Hiroshima et de Nagasaki nous rappelleront qu’en 1945, le monde est entré dans l’ère atomique avec la destruction instantanée de deux villes faisant plusieurs centaines de milliers de victimes. Les stigmates de ce nouveau type d’arme durent encore…

Dès le 8 août, Albert Camus nous alertait : il faudrait désormais « choisir entre l’enfer et la raison » et construire un monde capable de paix.

Aujourd’hui la guerre fait rage en Ukraine, à Gaza, en Syrie, en Irak, en Lybie, au Soudan, au Congo, en Afghanistan… Elle couve en Mer de Chine, en Inde, au Pakistan… La raison tarde à s’installer dans les consciences des dirigeants.

La bombe atomique, contrairement à l’utopie de la dissuasion, n’empêche rien. La diplomatie partout est en échec… Et à chaque conflit les voix pacifistes s’émeuvent, un conflit après l’autre, nous nous demandons avec émotion quand ces drames vont prendre fin… Certains mettent de l’huile sur le feu…et d’autres donnent de l’argent pour panser les plaies… Absurde déraison !

Les millions de réfugiés, jetés sur les routes et chemins ou enfermés dans des camps n’en finissent pas d’espérer la paix, de revendiquer la Paix…« innombrable volontés de paix »…. Mais leur voix rencontre-t-elle celle d’autres appels à la Paix ? Pas vraiment… Demandons-nous pourquoi ?

De nombreux spécialistes se penchent aussi sur ces pays en guerre, l’un après l’autre, et rien ne semble progresser davantage.

Ne nous manque-t-il pas une approche globale traitant de tous ces conflits, ensemble, de façon à produire une analyse systémique susceptible de mettre en lumière ce que ces conflits ont de commun et pas seulement ce qu’ils ont de spécifique ? Ce serait un moyen d’envisager de sortir de l’étau des antagonismes religieux si réducteurs…

Avec Israël et la Palestine, une spécificité fait figure de grand absent à tous les niveaux, notamment dans de nombreux débats organisés par les médias : La bombe atomique. Israël s’en est dotée, avec l’aide de quelques pays dotés eux aussi … Et si personne n’en parle ou presque, ce silence a du sens… Mais quel sens ? Posons-nous la question !

Il n’y aura pas de solution miraculeuse mais nous ne pouvons pas désespérer de l’intelligence humaine…La paix commence toujours par l’expression d’une forte volonté de paix. Faisons tout pour que cette volonté progresse.

mercredi 16 juillet 2014

Rencontres avec des représentants de la ville d'Hanovre

En visite au nord de l'Allemagne, Michel Cibot, Délégué général de l'AFCDRP-Maires pour la Paix France, a rencontré Stefan Schostok, nouveau maire d'Hanovre, ville vice-présidente de Maires pour la Paix, lors d'une fête japonaise organisée par les animateurs du jumelage des deux villes.

Miho Shimma, ambassadrice de la paix pour le ville d'Hiroshima a salué ses compatriotes et souhaité le développement de relations entre les villes japonaises, allemandes et françaises. 

Un entretien avec le premier adjoint au maire chargé des relations internationales, Thomas Hermann, a permis de dresser un historique rapide de l'engagement de la ville d'Hanovre dans son jumelage avec Hiroshima. Des projets de développement des relations entre les collectivités européennes membres du réseau international Maires pour la Paix ont pu être envisagées comme moyen de donner sens et dynamisme à une citoyenneté européenne nouvelle que chacun a considéré comme nécessaire dans le contexte actuel d'après élections européennes, tant en France qu'en Allemagne. D'autres rencontres sont programmées ainsi que le renforcement des liens grâce aux outils existants tels que la lettre électronique d'Hiroshima.

mardi 1 juillet 2014

Le mot du président

Par Philippe Rio, maire de Grigny et président de l'AFCDRP-Maires pour la Paix France
 
Je suis honoré par la confiance qui m’est accordée par l’ensemble du conseil d’administration de l’AFCDRP-Maires pour la Paix France en me désignant comme président.

Je vais m’efforcer de poursuivre le mieux possible et avec la même profondeur d’engagement que mon prédécesseur ce travail obstiné en faveur d’une culture de la paix. Je souhaite pouvoir continuer à associer Daniel Fontaine à la poursuite de cette action en lui proposant de devenir président d’honneur de notre association.


Avec le bureau et tous les membres, nous allons continuer à agir pour le respect du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Ma volonté est de travailler aussi au développement des Programmes Locaux d’Action pour une Culture de la Paix (PLACP) qui nous donnent l’opportunité de construire avec les habitants, la jeunesse, les partenaires associatifs de nos quartiers, de nos villages, des actions de solidarité et de coopération internationale donnant sens et contenu à la gestion locale.

La paix n’est possible que s’il existe des artisans qui œuvrent par et pour elle. Cette action conduite localement est aussi importante que celle que nous menons dans les instances internationales. Certes, comme le souligne Daniel, les temps sont difficiles pour tous ceux qui portent cette vision humaniste et pacifiste tant les inégalités et l’exclusion sociale,  dans lesquelles s’enracinent les violences et les conflits, restent criantes.  Ce combat pour une Culture de la Paix, qui est une culture du "vivre ensemble", nous le menons avec courage et détermination car il reste d’une impérieuse nécessité. Les mots d’Albert Camus écrits après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki résonnent avec toujours la même acuité : "Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison".

lundi 30 juin 2014

Edito de Daniel Fontaine

Par Daniel Fontaine, ancien maire d'Aubagne et Président de l'AFCDRP-Maires pour la Paix France de 2001 à 2014.

Philippe Rio, le maire de Grigny, vient de me succéder à la présidence de notre association. 

Je suis persuadé que la sincérité de son engagement et son dynamisme vont permettre à Maires pour la Paix France de franchir une nouvelle étape de son existence, il a tout mon soutien, toute mon estime. 

La paix est un projet de chaque instant, c'est pourquoi la culture de paix s'inscrit parfaitement dans l'action des collectivités locales et "colle" si bien à l'intérêt général. Depuis 1997 et sa création, notre association a bien grandi, et son rôle au sein de Mayors for Peace n'a cessé de croître. Les aléas électoraux ont quelque peu modifié notre structure, c'est sans doute parce que nous portons, collectivement, des valeurs de rassemblement, d'émancipation humaine, d'ouverture sur l'autre que nous étions à contre-courant dans cette période qui voit se développer des antagonismes plus qu'inquiétants, en France, en Europe, et dans le monde. Le chemin vers une culture de la paix est encore long, mais c'est le seul possible si l'on a le Progrès de l'Humanité comme horizon. 

Progrès et Humanité, deux mots qui revenaient si souvent dans les discours de l'immense Jaurès dont nous commémorerons le 31 juillet le 100ème anniversaire de l'assassinat, quelques jours avant que ne débute ce qui sera la première guerre mondiale.

mardi 29 avril 2014

Maires pour la Paix à New York

Une délégation de Maires pour la Paix participe cette semaine au 3ème Comité préparatoire à la Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération de 2015 (PrepCom), au siège de l'ONU à New York.

 Les maires d'Hiroshima et de Nagasaki, MM. Matsui et Taue, sont accompagnés des vice-présidents M. Thore Vestby (maire de Frogn, Norvège) et Mme Jasminka Baijo (représentante du maire de Biograd na moru, Croatie), de Mme Rosa Icela Rodriguez (Mexique), de M. Thomas Matthew (Inde) et de M. Yasuyoshi Komizo, Secrétaire général de Maires pour la Paix.

Le 28 avril, la délégation a assisté à l'ouverture du PrepCom, qualifiée de sensationnelle par M. Vestby suite à l'intervention du représentant des Iles Marshall qui a annoncé que son pays attaquait les 9 États dotés d'armes nucléaires devant la Cour Internationale de Justice pour non respect de leurs obligations en matière de désarmement nucléaire, une violation des dispositions du Traité sur la non-prolifération. Cette intervention de la République des Iles Marshall a été très applaudie par les représentants des ONG présents dans la salle, un fait rare à souligner.

A venir dans le programme de la délégation : un Forum de la jeunesse organisé par Maires pour la Paix et une intervention des maires d'Hiroshima et de Nagasaki devant les diplomates en session plénière le 29 avril et le 30 avril, des interventions dans divers ateliers organisés au sein de l'ONU. Par ailleurs, les membres de la délégation rencontreront de nombreux diplomates afin de promouvoir l'objectif de notre organisation : parvenir à un désarmement nucléaire complet dans les plus brefs délais.

mardi 18 février 2014

2ème Conférence sur l'impact humanitaire des armes nucléaires : intervention de Maires pour la Paix

Intervention de Yasuyoshi Komizo, Secrétaire général de Maires pour la Paix, lors de la session « Témoignages des Hibakusha », Conférence intergouvernementale de Nayarit (Mexique) sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, 13 février 2014.

Traduction française : AFCDRP – Maires pour la Paix France

Merci M. le Président. Je souhaiterais remercier et saluer le gouvernement mexicain d’avoir organisé cette importante conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires. De même, je souhaite exprimer notre profonde gratitude, au nom de Maires pour la Paix, envers les hibakusha pour leur témoignage. Nous leur sommes particulièrement reconnaissants pour leur appel sincère en faveur de l’abolition des armes nucléaires et leurs efforts continus pour propager leur volonté de paix dans le monde entier. Nous sommes très impressionnés par ces témoignages et nous voyons une fois de plus clairement que leur dévouement s’enracine dans leur profonde conviction humanitaire que « personne ne doit jamais souffrir comme nous avons souffert ». Ce n’est pas un message de revanche mais un message humanitaire très important. Je pense que ce précieux message devrait être partagé solennellement par tous ceux qui vivent dans le monde d’aujourd’hui.

Maires pour la Paix a été créé en 1982 à l’initiative des maires d’Hiroshima et de Nagasaki. Son nombre de membres a crû au point d’atteindre aujourd’hui les 5 895 collectivités, pour une population d’environ un milliard de citoyens dans 158 pays et régions. En tant que groupe de maires ayant un sens aigu de notre responsabilité à garantir la sécurité et le bien-être de nos citoyens, nous avons inscrit au plus profond de nos cœurs l’esprit de paix d’Hiroshima et de Nagasaki et nous espérons parvenir à l’abolition des armes nucléaires d’ici 2020.

lundi 17 février 2014

2ème Conférence sur l'impact humanitaire des armes nucléaires : Conclusions

Traduction non-officielle : AFCDRP – Maires pour la Paix France

 − Compte-rendu du Président − 

Des délégations, représentant 146 États, les Nations Unies, le Comité International de la Croix-Rouge, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et les organisations de la société civile ,ont participé à la deuxième Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires qui s’est déroulée à Nayarit (Mexique) les 13 et 14 février 2014, pour discuter des conséquences mondiales et à long terme de toute explosion nucléaire, accidentelle ou délibérée, à partir de la perspective et des préoccupations de la société du 21ème siècle, en incluant entre autres des domaines tels que la santé publique, l’aide humanitaire, l’économie, les problématiques liées au développement et à l’environnement, le changement climatique, la sécurité alimentaire et la gestion des risques.