Appel entendu ?
Le 21 novembre 2008 à Dijon, cinq maires (PS, UMP, PCF, Verts, PRG) ont pris l’initiative d’un appel à tous leurs collègues maires pour une culture de la paix et le désarmement nucléaire[1]. Les maires et élus locaux de France sont invités à le signer.Le 5 décembre, M. Nicolas Sarkozy, au nom de l’Union européenne, a écrit au Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, pour proposer de relancer le désarmement nucléaire.
Le 9 décembre, 100 personnalités (plusieurs prix Nobel de la paix, d’anciens chefs d’état, des ministres en exercice ou issues de la société civile) lançaient la campagne Global Zero, pour un monde sans armes nucléaires.
Ce même jour, le PSE (groupe socialiste du parlement européen) organisait une conférence sur le thème : « Un monde sans armes nucléaires ».
Depuis mai 2008, 467 élus locaux de par le monde ont répondu à l’Appel des villes en faveur du protocole Hiroshima Nagasaki lancé par Mayors for Peace en faveur de l’abolition totale des armes de destruction massive d’ici à 2020.
Depuis quelques années en France, l’AFCDRP (Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix) développe un réseau de collectivités territoriales menant un travail approfondi consacré aux questions posées à la société humaine en général et aux acteurs locaux en particulier par l’existence même des armes nucléaires et de leur pouvoir de destruction totale.
L’AFCDRP est la branche française du réseau Mayors for Peace (Maires pour la Paix) créé par les villes d’Hiroshima et de Nagasaki. Ce réseau se développe rapidement depuis dix ans, notamment sous l’impulsion de M. Hiraoka, ancien maire d’Hiroshima, de M. Akiba, maire actuel de cette ville symbole, et de M. Taué, maire de Nagasaki. Il est passé de quelques centaines de villes et collectivités territoriales adhérentes à plus de 2500 aujourd’hui. Il est soutenu par de nombreux États, par de grandes organisations comme CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) et il est accrédité par l’ONU. L’AFCDRP, sa branche française, est représentée à la commission nationale pour l’UNESCO.
Nous sommes persuadés que le travail initié par les villes et collectivités territoriales, en coopération avec l’Institut Hiroshima Nagasaki, pour sensibiliser une opinion publique de plus en plus favorable à l’élimination des armes de destruction massive incompatibles avec l’idée même de développement durable, explique pour une bonne part les initiatives d’aujourd’hui. La preuve est sans doute faite que la persévérance et le travail de conviction finissent toujours par porter des fruits. L’appel des maires a-t-il été entendu ? En tout cas, beaucoup reste à faire et l’AFCDRP en appelle aux élus territoriaux pour qu’ils s’associent à ce grand dessein qui apportera du sens et de l’espoir à un monde contemporain bien désorienté.
[1] Voir note du 24 novembre 2008. Document téléchargeable en PDF sur le site de l'AFCDRP.
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