Acteurs territoriaux, nous sommes comme tous nos collègues élus des communes, départements ou régions en quête de solutions financières et organisationnelles (managériales) susceptibles de nous aider à surmonter les effets de la crise économique qui se propage depuis plusieurs années dans tous les domaines de nos activités.
Un constat s’impose : notre société en crise se caractérise par des phénomènes assimilables à une sorte de dépréciation de l’humain observée tant dans les entreprises, dans les administrations que dans les quartiers et qui se traduit notamment par la violence, le stress, le mal-être et toutes sortes de tensions. Quelques observateurs, de plus en plus nombreux, commencent à parler de « l’homme jetable » ou de « l’homme superflu ».
Les aspirations à une meilleure organisation et répartition du travail et à une redistribution différente des richesses sont importantes et indispensables mais vont-elles à la racine des problèmes ? Prennent-elles assez en compte les questions de la valeur sociale intrinsèque du travail comme élément de la construction individuelle ; celles de la nature des objets produits et des méthodes de production avec les conséquences évoquées sur les humains ? Les armes nucléaires, capables d’engendrer une destruction globale, font partie de ces « objets produits par les hommes » qui nous interrogent !
Face à cette crise nous pouvons aussi constater le regain de tendances à rêver de solutions miracles, d’hommes providentiels, de modes et de modèles. Jeremy Rifkin fait partie des étoiles du moment. Mais bien peu d’analystes se consacrent à la recherche des causes profondes du mal dont nous souffrons toutes et tous en s’interrogeant, par exemple, sur la précarisation aggravée de la vie humaine due à l’existence de ces armes de destruction massive dont les stocks existants donnent à quelques États le pouvoir d’anéantir toute l’espèce humaine ! Pourtant, en explorant cette voie, en y consacrant une partie même modeste des moyens engagés dans l’accumulation d’armements si coûteux pour nos économies, nous découvririons à coup sûr des solutions, pour la bonne raison qu’elles ont déjà fait l’objet d’études et pour partie d’expérimentations à l’échelle mondiale, notamment par l’UNESCO. Ces solutions restent malheureusement encore trop méconnues. Ainsi en est-il de tout ce que l’UNESCO propose autour de la notion de Culture de la Paix si rarement étudiée dans nos écoles et universités. Nucléaire, un mensonge français et Arrêter la bombe, deux ouvrages dirigés par Paul Quilès, ancien ministre de la Défense, valident cette argumentation.
Le réseau AFCDRP/Maires pour la Paix France s’inspire des travaux de l’UNESCO, liés au développement de l’éducation humaine. Il propose d’ores et déjà des approches du « penser autrement » cher à J. Rifkin, des approches assez abouties pour contribuer aux « changements de logiciels » dont nous avons besoin. Avec ses PLACP (Programmes Locaux d’Action pour une Culture de la Paix), l’AFCDRP/Maires pour la Paix France pose les questions qui conviennent et ouvre des voies d’expérimentation tout en diffusant des savoirs mal partagés.
Aussi nous permettons-nous de vous inviter à impliquer davantage votre collectivité, les services, tous les acteurs locaux, dans cette nouvelle aventure du XXIème siècle qu’est l’invention collective et citoyenne d’une Culture de la Paix dont l’utilité se révélera aussi dans la prévention, notamment la prévention de conflits comme ceux dans lesquels nous sommes parfois impliqués ou à peine sortis... En elle-même la notion de Culture de la Paix est déjà un « nouveau logiciel » qui intéresse l’ensemble des domaines de la gestion locale. La première étape n’est-elle pas de le savoir ? L’AFCDRP/Maires pour la Paix France peut vous aider à construire vos PLACP comme elle a commencé à le faire avec plusieurs collectivités.
Nous vous adressons nos meilleurs vœux pour l’année 2013, une année riche en projets que nous vous annoncerons très prochainement.
Daniel Fontaine, Président et maire d'Aubagne
Michel Cibot,
Délégué général
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