Traduction française : AFCDRP/Maires pour la Paix France
Nous, représentants de 5 712 villes de 157 pays/régions du monde, avons participé à la 8ème Conférence générale de Maires pour la Paix organisée à Hiroshima, et avons mené des discussions exhaustives sur le thème : « Vers un monde sans armes nucléaires – Transmettre ‘l’esprit d’Hiroshima et de Nagasaki’ ».
En août 1945, les villes d’Hiroshima et de Nagasaki étaient toutes deux réduites en cendres par la détonation d’une seule bombe atomique et plus de 210 000 personnes de ces deux villes en périrent. La souffrance des survivants de la bombe atomique, les « hibakusha » induite par la détonation, le feu et les radiations, continue encore à ce jour, 68 ans plus tard. Alors qu’ils ont vécu une expérience trop cruelle pour être formulée, les survivants n’ont cessé d’appeler à l’abolition des armes nucléaires et de partager leur désir de paix pour les peuples du monde. Leur engagement naît de leur profonde conviction humaniste que « plus personne ne doit souffrir comme nous avons souffert ».
Maires pour la Paix, qui a un sens aigu de sa responsabilité à garantir la sécurité et le bien‐être des citoyens dans le monde entier, partage totalement l’état d’esprit d’Hiroshima et de Nagasaki, qui est de lutter pour l’abolition des armes nucléaires et la paix, et intensifie ses activités pour promouvoir l’abolition des armes nucléaires d’ici 2020.
« Hiroshima » et « Nagasaki » sont devenus des mots connus partout dans le monde. Cependant, Les États dotés d’armes nucléaires ont fait la sourde oreille aux demandes sincères des hibakusha et, durant la Guerre froide, se sont lancés dans une course à l’armement nucléaire qui a fini par s’étendre aujourd’hui à un total de 9 États. Bien qu’il y ait eu des réductions du nombre d’armes, elles ont été trop lentes et insuffisantes. Aujourd’hui, près d’un quart de siècle après la fin de la Guerre froide, environ 17 300 armes nucléaires continuent à constituer une menace intolérable pour l’humanité et l’environnement. Avec plus de 2 000 armes nucléaires en état d’alerte, l’utilisation redoutée d’armes nucléaires, appelée ironiquement « dissuasion », et les horreurs indicibles qu’elle implique, fait toujours partie des régimes de sûreté internationaux traditionnels. De plus, la prolifération nucléaire continue d’être une menace d’actualité et dangereuse et nous ne pouvons pas nier la possibilité qu’un groupe terroriste puisse obtenir ce type d’armes.
Pourtant, dans une période de crise économique mondiale sans précédent, des programmes de modernisation des systèmes d’armes nucléaires phénoménalement chers, faisant appel à de nouveaux type de tests, sont en cours dans tous les états nucléaires, sans que nous en voyons la fin, et s’approprient à tort des ressources qui font cruellement défaut au financement des besoins humains vitaux.
Parvenir à un monde sans armes nucléaires qui soit viable à long terme nous oblige à créer une nouvelle société qui aura remplacé la méfiance mutuelle et les menaces par un sens partagé de la communauté, enraciné dans une conscience que nous appartenons tous à la même famille humaine. Dans une telle société, la diversité sera chérie et les conflits seront résolus pacifiquement. La route vers cet objectif sera peut‐être longue et difficile mais c’est un objectif atteignable et nous devons agir avec détermination. Tout en empruntant ce chemin, il est absolument nécessaire d’éviter l’acte criminel que serait l’utilisation, une nouvelle fois, de toute nouvelle arme nucléaire, ce qui entrainerait un désastre inconcevable pour l’humanité et l’environnement. À cette fin, des politiques concrètes, des cadres de travail et des mesures de confiance pour promouvoir la paix et la sécurité internationale et régionale doivent être mises en place – en particulier dans des régions telles que le Moyen‐Orient, l’Asie du sud et l’Asie‐Pacifique où les tensions liées aux armes nucléaires sont en hausse.Nous, représentants de 5 712 villes de 157 pays/régions du monde, avons participé à la 8ème Conférence générale de Maires pour la Paix organisée à Hiroshima, et avons mené des discussions exhaustives sur le thème : « Vers un monde sans armes nucléaires – Transmettre ‘l’esprit d’Hiroshima et de Nagasaki’ ».
En août 1945, les villes d’Hiroshima et de Nagasaki étaient toutes deux réduites en cendres par la détonation d’une seule bombe atomique et plus de 210 000 personnes de ces deux villes en périrent. La souffrance des survivants de la bombe atomique, les « hibakusha » induite par la détonation, le feu et les radiations, continue encore à ce jour, 68 ans plus tard. Alors qu’ils ont vécu une expérience trop cruelle pour être formulée, les survivants n’ont cessé d’appeler à l’abolition des armes nucléaires et de partager leur désir de paix pour les peuples du monde. Leur engagement naît de leur profonde conviction humaniste que « plus personne ne doit souffrir comme nous avons souffert ».
Maires pour la Paix, qui a un sens aigu de sa responsabilité à garantir la sécurité et le bien‐être des citoyens dans le monde entier, partage totalement l’état d’esprit d’Hiroshima et de Nagasaki, qui est de lutter pour l’abolition des armes nucléaires et la paix, et intensifie ses activités pour promouvoir l’abolition des armes nucléaires d’ici 2020.
« Hiroshima » et « Nagasaki » sont devenus des mots connus partout dans le monde. Cependant, Les États dotés d’armes nucléaires ont fait la sourde oreille aux demandes sincères des hibakusha et, durant la Guerre froide, se sont lancés dans une course à l’armement nucléaire qui a fini par s’étendre aujourd’hui à un total de 9 États. Bien qu’il y ait eu des réductions du nombre d’armes, elles ont été trop lentes et insuffisantes. Aujourd’hui, près d’un quart de siècle après la fin de la Guerre froide, environ 17 300 armes nucléaires continuent à constituer une menace intolérable pour l’humanité et l’environnement. Avec plus de 2 000 armes nucléaires en état d’alerte, l’utilisation redoutée d’armes nucléaires, appelée ironiquement « dissuasion », et les horreurs indicibles qu’elle implique, fait toujours partie des régimes de sûreté internationaux traditionnels. De plus, la prolifération nucléaire continue d’être une menace d’actualité et dangereuse et nous ne pouvons pas nier la possibilité qu’un groupe terroriste puisse obtenir ce type d’armes.
Pourtant, dans une période de crise économique mondiale sans précédent, des programmes de modernisation des systèmes d’armes nucléaires phénoménalement chers, faisant appel à de nouveaux type de tests, sont en cours dans tous les états nucléaires, sans que nous en voyons la fin, et s’approprient à tort des ressources qui font cruellement défaut au financement des besoins humains vitaux.
Alors que nous faisons face à la menace incessante des armes nucléaires, nous devons redoubler nos efforts pour faire s’asseoir tous les états à la table des négociations pour l’abolition complète des armes nucléaires le plus rapidement possible. Il s’agit de l’objectif principal de la campagne Vision 2020 de Maires pour la Paix pour interdire les armes nucléaires.
Tout en reconnaissant les nombreux efforts pour abolir les armes nucléaires, nous, membres de Maires pour la Paix, plaçons à ce stade nos priorités dans la promotion d’une convention relative aux armes nucléaires ou de tout autre moyen efficace pour mettre en place un monde sans armes nucléaires. Dans ce contexte, nous nous réjouissons de plusieurs nouveaux développements prometteurs qui soulignent l’inhumanité de ces armes et accélèrent le mouvement pour les rendre illégales. Le Document final de la Conférence d’examen du TNP 2010, pour la première fois, a mentionné l’inhumanité des armes nucléaires et une convention d’interdiction. Cette année, en mars, la Norvège a organisé une conférence novatrice à Oslo sur les impacts humanitaires des armes nucléaires, à laquelle ont participé 127 gouvernements. Une conférence de suivi, organisée par le Mexique, est prévue en février 2014. En mai, un nouveau groupe de travail ouvert à tous les états membres a commencé à se réunir à Genève, chargé « d’élaborer des propositions visant à faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire, aux fins de l’avènement définitif d’un monde sans armes nucléaires ». Enfin, la première rencontre de haut niveau de l’ONU consacrée au désarmement nucléaire aura lieu le 26 septembre à New York.
Maires pour la Paix appelle tous les États, y compris les États dotés de l’arme nucléaire, à participer constructivement et de bonne foi à ce nouveau groupe de travail de l’ONU, à la réunion de haut niveau et à la conférence de Mexico sur les impacts humanitaires des armes nucléaires, ainsi qu’aux préparations de la Conférence d’examen du Traité sur la non‐prolifération 2015.
Avec cette campagne, nous élargirons également nos activités pour avancer sur notre objectif à long terme de cultiver le sentiment d’être une communauté globale, une seule et unique famille humaine qui sera à terme la base d’une paix mondiale durable.
Afin que Maires pour la Paix puisse mener à bien ce programme ambitieux, l’expansion de notre réseau et le développement d’activités proactives et indépendantes au niveau régional est nécessaire. De plus, nous devons convaincre les gens du monde entier d’apporter activement leur soutien au désir profond de paix des survivants des bombardements atomiques. Afin de faire largement prendre conscience au public mondial de la réalité cruelle des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, et plus spécifiquement à la jeune génération, nous devons renforcer nos relations avec les Nations Unies, les parlementaires, les associations de collectivités locales, le Comité International de la Croix‐Rouge, les organisations internationales pacifistes, les autres organisations travaillant pour la paix, les droits humains et la protection de l’environnement et avec des personnalités de la culture, des arts et du sport. Nos activités collaboratives pourront nous aider à mobiliser largement l’opinion publique en faveur de la paix.
En augmentant notre nombre d’adhérents, en renforçant l’investissement des collectivités membres actuelles et à travers une mise en réseau accentuée avec diverses organisations, nous franchiront les barrières de la méfiance mutuelle fondée sur la nationalité, la race ou la religion, et créeront un système de sécurité enraciné dans un sentiment de communauté mondiale dont tous les membres sont issus de la même famille humaine.
À la lumière du 25ème anniversaire des attaques au gaz sur Halabja (Irak) et de la prochaine commémoration du centième anniversaire, en 2015, de la première utilisation d’une arme de destruction massive à Ypres (Belgique), Maires pour la Paix fera usage de ces exemples tragiques d’utilisation d’autres armes de destruction massive pour faire avancer notre but d’un monde sans armes nucléaires.
Maires pour la Paix a, depuis sa fondation en 1982 par les maires d’Hiroshima et de Nagasaki, été une organisation humanitaire. En tout premier lieu, les collectivités adhèrent en solidarité avec la population d’Hiroshima et de Nagasaki, spécialement avec les survivants de 1945. Notre nombre d’adhérents a augmenté pour atteindre les 5 712 collectivités membres dans 157 pays/régions et nous représentons maintenant plus d’un milliard de personnes. Nous devons encore améliorer notre capacité à soutenir nos membres et leurs activités et appelons ceux qui ne le sont pas à nous rejoindre dans nos efforts pour l’avancement vers l’abolition des armes nucléaires et la paix. Enfin, quelque soit la provenance des radiations, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher de nouveaux hibakusha où que ce soit.
Maires pour la Paix appelle les Nations Unies et tous les gouvernements à prendre les mesures suivantes :
- S’assurer que les politiciens et les représentants des gouvernements et des agences internationales responsables du désarmement nucléaire visitent Hiroshima et Nagasaki afin de renforcer leur compréhension de l’indescriptible tragédie humaine des bombardements atomiques et transmettent le souhait sincère des survivants des bombardements atomiques pour l’abolition des ces armes.
- Mettre en place des politiques et des cadres pour des mesures de confiance entre nations pour s’assurer que les armes nucléaires ne soient jamais plus utilisées.
- Œuvrer à la conclusion rapide d’une convention relative aux armes nucléaires ou autre moyen efficace de mettre en place un monde sans armes nucléaires et de commencer des négociations concrètes pour sa conclusion.
- Travailler activement à remplacer l’actuel système de sécurité reposant sur la dissuasion, qui tente de maintenir la paix par la menace d’utilisation des armes nucléaires, par un système qui soit enraciné dans un sens partagé de communauté en tant que membre d’une seule famille humaine, en prenant en compte les expériences acquises par les communautés régionales telles que l’EU, l’ASEAN et la CELAC.
Pour répondre aux points ci‐dessus, Maires pour la Paix, lors de sa 8ème Conférence générale, a adopté un Plan d’Action dynamique pour la période 2013‐2017. Nous nous engageons ici à travailler avec toute notre énergie pour parvenir à l’abolition des armes nucléaires d’ici 2020.
5 août 2013
8ème Conférence de Maires pour la Paix
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