Texte intégral de l'intervention de Dominique Etave, maire-adjointe de Vitry-sur-Seine (ville vice-présidente de l'AFCDRP), lors de la Rencontre internationale des féministes pour la Paix, le 4 mai 2010 à New York.
Mesdames, Messieurs, Chers amis, bonjour à tous,
La présence massive des femmes, ici à New-York dans les débats et manifestations, démontre - s’il en était besoin - l’importance de notre rôle dans le combat pour la Paix et pour le désarmement.
Les femmes sont des porte-paroles particulières dans l’action pour l’abolition des armes de destruction massive et pour la Paix. Leur nombre, la place qu’elles occupent dans nos sociétés, au Nord comme au Sud de la planète, les exposent ainsi que les enfants au premier rang lors des conflits et des guerres et pendant les combats, elles assurent la vie quotidienne et font tourner l’économie. Ensuite, lorsqu’il faut reconstruire, ce sont encore elles qui agissent le plus.
Elles sont les premières à mesurer que chaque avancée, chaque progrès social, économique ou politique en matière de droits dans la société, que chaque pas en avant bénéficient à l’émancipation de tous et que chaque recul est porteur d’une menace pour l’humanité et pour la Paix.
Le rôle des femmes et leurs combats demeurent décisifs en particulier pour un monde débarrassé du fléau des armes de toute nature.
Aujourd’hui, les dépenses militaires engloutissent des milliards de dollars alors que dans le même temps, la sous-alimentation touche plus d’un milliard d’êtres humains, le seuil est franchi !
Si l’on peut considérer comme un pas important la décision des Etats Unis et de la Russie de réduire de 30% leur arsenal nucléaire -ce que la France se refuse à faire-, la vraie question est de savoir comment continuer, comment aller toujours plus loin pour garantir la sécurité de toutes les populations ?
L’enjeu posé ici est donc bien de savoir quel avenir nous entendons donner à l’Humanité. Quelle sécurité assurer aux peuples dans leur globalité en terme de démilitarisation, de non-prolifération et de désarmement nucléaire, de règlement des conflits et par voie de conséquence quelles réponses pour réduire les inégalités, vaincre la misère et la pauvreté par le co-développement, la coopération et l’éducation à la culture de Paix sous toutes ses formes.
Notre ville de Vitry sur Seine près de Paris, membre du Réseau Français des Villes pour la Paix, a engagé depuis longtemps de nombreuses actions pour la culture de Paix, en particulier, en partenariat avec les écoles et les centres de loisirs d’enfants et de jeunes et avec l’ensemble de nos structures municipalesActions qui se concrétisent, chaque année, par un rassemblement lors de la journée internationale de la Paix, le 21 septembre.Vitry est à l’origine de multiples créations et initiatives :- des films,- des expositions - dont celle des vêtements d'Hiroshima du photographe vitriot Michel Aguilera,- l’édition d’ouvrages comme « les plus beaux poèmes pour la Paix »- les débats et des rencontres… pour n’en citer que quelques unes.
Les jumelages, les coopérations de co-développement menés par la ville et par le tissu associatif dans plusieurs parties du Monde sont également des vecteurs de paix et représentent des outils concrets pour la solidarité, l’entente et le respect mutuel entre les peuples.
Notre ville est également présente lors des diverses délégations et manifestations dans le Monde.
C’est en ce sens aussi que nous avons voulu fêter le centenaire de la journée Internationale des femmes en présence de femmes combattantes, avec l’auteur du livre « cent ans de luttes…et un peu plus » (Odile Glinel) et autour de l’exposition « Femmes en Résistance » (Pierre-Yves Ginet).
Les femmes, les citoyennes du monde, les féministes, les mères de la planète se battent partout pour la solidarité et l’humanité avec vigueur et détermination. Les femmes portent l’exigence de l’égalité des droits et des libertés dont la liberté fondamentale de vivre en sécurité, de vivre en Paix durable dans un monde sans menace, de respect et de progrès social.
Elles doivent peser de tout leur poids, avec les Autorités Locales, avec le réseau Mayors for Peace.
En ce sens, il semble utile de proposer que se constitue une structure de travail en commun en liaison avec le réseau des villes pour la Paix qui pourrait permettre des relations permanentes et des échanges mobilisateurs pour avancer massivement dans nos résolutions communes d’ici 2020.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire